L’Over-Tarot… Qu’est-ce donc ?
C’est tout simplement ce que j’appelle la surdose du tarot. Que l’on en soit au tout début de sa pratique ou à des années d’expérience de tirages de cartes, faire une overdose de tarot est tout à fait possible.
Il m’est déjà arrivé de le vivre moi-même, à plusieurs moments de ma vie, pendant des périodes plus ou moins longues (des jours, des semaines...et des mois). Ce n’est rien de grave, et c’est surtout totalement normal.
Afin de vous aider à surmonter ce moment peu agréable dans votre pratique (et qui peut très bien arriver dans n’importe quel domaine de votre vie, de votre spiritualité), voici quelques conseils qui m’ont permis de surmonter cette surcharge tarologique.
#1 - Se déculpabiliser
La première chose qui permet de surmonter cette période de vide et de surmenage spirituel, c’est de se déculpabiliser. Combien de personnes se sentent coupables de ne pas pratiquer régulièrement ? Combien de personnes s’en veulent de ne pas faire leur tirage du jour/de la semaine ou de la pleine lune ?
Ce qui semble un peu drôle mis par écrit tant on a l’impression qu’il s’agit d’une obligation, d’un travail ou d’une charge que nous devons accomplir. Rien n’est moins vrai !
Si vous avez un jour décidé de prendre en main votre jeu de cartes, c’était par plaisir, par envie, par appel. Il y avait une motivation présente qui vous donnait la satisfaction de manipuler votre jeu, de tirer les enseignements qu’il avait à vous transmettre.
Est-ce que tirer les cartes seulement au nouvel an, c’est vraiment faire du tarot ?
Est-ce que mettre de côté les cartes pour prendre une décision, c’est vraiment pratiquer le tarot ?
Est-ce qu’une pause de 6 mois, c’est toujours du tarot ?
Est-ce que ne pas me ruer sur mes cartes dès que j’ai un problème, c’est vraiment faire du tarot ?
La réponse à toutes ces questions… c’est oui, bien-sûr !
Au fil du temps, on peut penser que l’on doit tirer les cartes pour pratiquer le tarot. Alors dans l’absolu, oui. Mais personne n’a dit qu’il fallait aller au charbon 3 fois par jour pour tirer ses cartes !
En se culpabilisant (“Oh non… mon tirage du jour… bon vite fait entre le café et le biberon, au moins c’est fait.”) on enlève la notion de plaisir, la liberté que le tarot peut apporter est limitée et nous ne sommes plus du tout dans une démarche d’écoute de nous-même, chose un peu nécessaire lorsque l’on tire les cartes selon mon humble avis.
Alors...première étape lorsqu’une panne tarologique intervient : on n’en rajoute pas en se flagellant d’oublier de tirer les cartes un soir de pleine lune et de préférer regarder la nouvelle série cocooning de Netflix.
C’est ok, vous avez le droit de faire tout ce que vous voulez, c’est votre tarot, vos règles.
#2 - Accepter son rythme
Je le disais plus haut, la nécessité de faire une pause est un ressenti parfaitement humain et normal. Nous sommes tous dans un cheminement personnel et même si la spiritualité semble imposer un engagement constant et inaltérable… dans la réalité ce n’est pas toujours possible. Moi-même, j’ai des périodes de grands black-out parce que mes énergies le demandent, je suis dans un mood différent, j’ai d’autres choses à gérer...bref la vie !
Avec son tarot, c’est pareil. Un surdosage peut arriver pour énormément de raisons, mais aussi par une croyance qu’il faut tenir un certain rythme pour être légitime ou valable (ou parfois, pris par la passion du tarot on peut vouloir en faire beaucoup et se saturer soi-même).
Une chose que j’ai appris durant ces années de pratique et d’apprentissage, c’est d’accepter mon rythme personnel et spirituel.
Nous reconnaissons dans beaucoup de domaine une liberté d’y aller à son rythme. Pour la spiritualité en général ou le tarot en particulier, même si c’est cool, même si c’est pour notre bien… c’est pareil !
Nous n’avons pas tous la même énergie, la même vie, les mêmes envies ou besoins. C’est parfaitement ok de ne vivre qu’avec son tarot h24 (oui vous pouvez si vous le souhaitez tirer les cartes plus d’une fois par semaine… les préjugés ont la peau dure…), mais c’est aussi parfaitement ok de ne tirer les cartes qu’à chaque anniversaire par exemple, ou pour une occasion spéciale pour vous, une fois par an. Si cette pratique vous ressemble, que vous y prenez du plaisir et de la satisfaction, que rien ne vous manque ou ne vous surmène… Pourquoi pas ? (et cette question est super importante. Dès que vous voyez un impératif, une règle spirituelle, demandez-vous “pourquoi pas ?”. Je vous promets ça change la vie).
Mais accepter son rythme, c’est aussi accepter que nous changeons de rythme, pour certains très régulièrement, pour d’autres très peu souvent mais très intensément. C’est aussi ok de se réveiller un matin et de se dire “stop”.
Demandez-vous : “de quoi ai-je besoin, moi ? De quoi ai-je envie ?”.
C’est le principal, replacer la notion de plaisir (ça c’était le point n°1) mais aussi la notion de besoin.
#3 - Renouer avec le plaisir
Maintenant que deux des principaux problèmes (selon moi, il peut y en avoir beaucoup d’autres et des très personnels aussi) des surdoses tarologiques ont été abordés, je vous propose quelques conseils pour renouer tout d’abord avec la notion de plaisir.
Pour vous donner la motivation et l’envie de vous remettre à jouer avec votre tarot favoris, il faut bien que l’idée vous fasse plaisir, que vous éprouviez du plaisir à l’idée de manipuler vos cartes, d’explorer leur message caché !
Pour cela :
Faites des tirages pour le fun. Sortez des tirages mécaniques (carte du jour, tirage de la semaine, énergie du moment…) et enlevez le poids de l’exploration/réponse (on sort de l’attente du résultat ou de la notion de travail sur soi cachée derrière le tirage de cartes).
Un tirage pour le fun, c’est un tirage dont le résultat n’est pas si important. C’est surtout un tirage qui peut vous passionner par sa thématique même si elle ne vous semble pas sérieuse (à chacun son prisme) par exemple : un tirage pour explorer vos vies antérieures, un tirage autour d’une fiction, un tirage pour communiquer avec votre animal, un tirage pour choisir votre prochaine lecture !
Sortez aussi du côté tirage, et allez vers l’aspect plus ludique et créatif du tarot. Créez un scénario, une histoire avec votre jeu. Vous aimez créer des mandalas ? Insérer vos cartes à vos créations. Vous ne jurez que par votre art journal ? Cherchez sur internet une illustration de votre carte préférée sur laquelle travailler dans votre carnet.
#4 - Renouer avec ses besoins
Le plaisir c’est une chose, mais faire passer ses besoins avant tout, c’est très important.
Le tarot est une pratique personnelle et spirituelle. Placer ses besoins en priorité est selon moi la chose essentielle dans toute pratique saine et durable.
Mais c’est parfois très difficile de sortir du cercle vicieux de la spiritualité parfaite, des règles et diktats de la police du tarot ou des pièges de la comparaison. Avant toute chose, c’est parfaitement humain. Nous avons tous à un moment donné cédé à ce genre d’injonction, nous nous sommes tous au moins une fois comparés dans notre vie (certaines très régulièrement, pour ne citer qu’une seule personne : moi-même).
Pour renouer avec vos besoins, ici pas d’exercice, juste des questions simples à se poser en toute honnêteté et avec la plus grande bienveillance… Parce que tout est juste et chaque réponse donnée sera bonne.
Ai-je vraiment envie de prendre mon jeu de tarot ce soir ?
Ai-je besoin de recevoir ces messages ?
Est-ce que je me sens suffisamment en forme et reposé pour tirer mes cartes ?
Est-ce que c’est réellement important pour moi, de tirer les cartes à chaque pleine lune/chaque matin/semaine ?
Qu’est-ce que j’attends de mon jeu ? De ma pratique ?
Ai-je envie de me laisser guider en ce moment ?
Ces questions peuvent paraître simples mais dans le tumulte de nos rituels, de nos vies quotidiennes, des posts instagram et autres livres passionnants, on peut arriver à vouloir tout faire, tout le temps… sans fondement. Les pratiques spirituelles, la pratique du tarot, existent pour vous épauler, pour vous aider, pour vous apporter quelque chose. Ces pratiques trouvent des fondements en vous, des fondements qui sont personnels. Ne pas respecter vos besoins, votre énergie, vos envies, votre plaisir peut précipiter l'envie de tout laisser tomber à cause de la surdose.
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